DANCE AND SPIRITUALITY

DANCE AND SPIRITUALITY

International Dance Council

Official Partner of UNESCO

Algeria

List Of Dances

 

Allah yâanina  Algeria
Abdawi  Algeria
°Bîdhli  Algeria
°Lawi  Algeria
Bandu  Algeria
Barzana  Algeria
Blidâ  Algeria
Barûd Algeria
Çamawi  Algeria
Dabûs  Algeria
Darâ°â  Algeria
Dihiyates  Algeria
Dhlîm  Algeria
Durani  Algeria
Gazra Algeria
Gîrâ  Algeria
*Gnawa Maghreb
Hammaha  Algeria
Haydus  Algeria
Hubi Algeria
Ijamjan Algeria
 Lablûh  Algeria
 Lâtandan  Algeria
Maghzal  Algeria
Mhârziyâ Algeria
Mâyâ  Algeria
Nakh  Algeria
Qadha Algeria
Qarabila  Algeria
Qarqabu Algeria
Rahaba Algeria
Rukbiya  Algeria
Rzam  Algeria
Sanamana Algeria
Shar°â Algeria
Tabag Algeria
Taghanja Algeria
Taghiyyadt  Algeria
Tahigalt Algeria
Tahwal Algeria
Tawsi Algeria
Ti kedda  Algeria
Thudîs  Algeria
Tritima  Algeria
Twiza  Algeria
Zgâyri  Algeria

Allah Yâanina

Allah yâanina

Allah yâanina : danse mixte exécutée  le troisième jour du mariage, jour de la pose du henné, dans l’extrême  sud ouest algérien à Tabelbala.

La danse Allah yâanina Allah yâanina, autre danse mixte, intervient uniquement le troisième jour du mariage, jour de la pose du henné. Danse de déplacement, elle décrit un parcours immuable allant de la porte du ksar à Imandan (place de l’ancienne mosquée). Elle s’exécute après la pose du henné de la mariée, sur le chemin menant jusqu’au marié, puis sur le retour après la pose du henné du marié. Sa chorégraphie est calquée sur celle de Ti kedda : une ligne d’hommes fait face à une autre ligne de femmes. Les hommes frappent un tambour sur cadre tisgamt ou sur poterie aqallal, les femmes effectuent des battements de mains ou une gestuelle avec un pan du voile qui couvre leur visage. Le chant est antiphonal, chœurs d’hommes et de femmes se répondent sur l’unique formule chantée «Allah yâanina, Allah yâanikun» (Dieu nous protège, Dieu vous protège) Ces deux grandes danses, sans doute en raison de leur pratique mixte, sont celles pour lesquelles tous les Belbalis ont montré un fort attachement identitaire.

Auteur : Cécile FUNKE, 2008 : 166

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Abdawi

Abdawi : danse traditionnelle individuelle exécutée par les femmes dans les Aurès.

Danse °abdawi

Classée parmi les ‘abril,  terme shawi signifiant trig : chemin, pas de danse en arabe dialectal,  °abdawi est le nom donné à une danse réservée aux femmes et au rythme qui  l’accompagne à l’exemple de trig al-khîl  (pas ou danse du cheval) ou trig najmat aç-bâh (pas de l’étoile du matin) ou trig at-tumubil (pas de l’automobile), ….  Après la nûbâ, interprétée en ouverture, la danse °abdawi ouvre les festivités dans les milieux féminins, accompagnée par la ghayta nommée le plus souvent zurna dans la région et les bandir. La mère du  marié ou du circoncis, sort sur la piste réservée à la danse, jette une poignée de sel, puis une poignée de sucre et se met à danser rejointe par les convives et la famille. Le °abdawi est dansé également par les °zriyât (sing. °zriya)  danseuses payées pour animer le mariage parmi les hommes. La danse °abdawi se pratique à l’extérieur et l’exécutante évolue sur la piste telle une perdrix, ce qui lui vaut aussi l’appellation tahjilt. À deux,  trois ou plus, elles parcourent.

un large espace, s’arrêtent et effectuent  avec les pieds quelques f igures au cours desquelles le pied droit  touche tantôt le sol sur la pointe,  tantôt sur le talon, en accord avec des mouvements horizontaux de gauche à droite de la tête. La danseuse reprend ensuite le parcours au son des bandir exécutant le rythme du même nom.

Auteur : Maya SAIDANI

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°Bîdhli

°Bîdhli : danse exclusivement réservée aux hommes de la tribu des Ouled Nayal à Masaad dans la partie centre des Hauts Plateaux.

°bîdhli ou dara

La danse °bîdhli aujourd’hui nommée dara est connue de la localité de Mas°ad dans la wilaya de Djelfa. Exclusivement réservée aux hommes, elle se pratique en cercle en sens contraire des aiguilles d’une montre. Le mouvement des participants est accompagné par les percussions des bandirs, tambours sur cadre très utilisés dans la région et la ghayta locale.  Les hommes en tenue traditionnelle (djellaba, burnous, chach, chaussures traditionnelles, …), ont pour accessoires des fusils qu’ils mettent en rotation tout en formant un cercle, la salve retentit lorsque l’ordre de tirer est donné par le chef de la troupe.

Auteur : Maya SAIDANI

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°Lawi

°Lawi : danse exclusivement réservée aux hommes exécutée dans le nord ouest et dans la partie ouest des Hauts Plateaux.

Danse °Lawi

Le terme  °lawi désigne à la fois un rythme populaire et une danse chorégraphique très répandue dans l’ouest algérien. elle se pratique en groupe homogène, en ligne ou en cercle, avec des remuements frénétiques d’épaules et des coups répétés du pied, que rythment la voix du meneur. Exécutée dans plusieurs localités : Mascara, Oran, Sidi Bel-Abbès, Relizane, Ain Tamouchent, Sebdou, Tlemcen,  Maghniyya, Oujda, et Mecheria…, elle est toujours accompagnée d’instruments à percussion de type gallal (tambour tubulaire à une membrane) ou bandir (tambour sur cadre) selon les régions et d’un instrument à vent de type gaçba (flûte oblique en roseau), ghayta (sorte de hautbois) ou zamâr à corne de M’cirda . Chaque région fera usage de rythmes et de mélodies qui lui sont propres. Les instruments marqueront aussi cette différence : gaçba et bandir pour le °lawi et sa variante dara dans la tribu des Oulad Nhar à Sebdou dans la localité  de Tlemcen ;  zamâr à corne, bandir et gallal dans la tribu  des °Arfa dans la ville de Msirda et sa région, ghayta et bandir pour le °lawi de la région extrême ouest des Hauts Plateaux (Naama, Mechria, Ain Safra, …). Cette danse est réputée pour sa symbolique de danse guerrière où les différentes phases  d’un combat sont mimées par les danseurs. « Les formes de la danse °lawi assimilable à une fantasia à pied mettant en scène des fantassins et non des cavaliers, sont variables selon les régions de l’ouest de l’Algérie et de  l’extrême est du Maroc. (…). Le premier mouvement appelé dakhla ou raggada soit, «entrée» ou «dormante» est lent, régulier et s’exécute par un rang de danseurs de deux à six fantassins habillés obligatoirement de l’ample robe appelée °abaya et portant en bandoulières croisées, des étuis de pistolets, des cornes à poudre vides et des baudriers factices. La mesure, c’està-dire le rythme de fond réel, invariable jusqu’à la monotonie, est donnée par une flûte en roseau à trois enjambements. Le rythme des corps est, sur ce fond, mélodique à trois temps, rendu par les tambourins. Le deuxième mouvement, appelé  °rayshiya est une syncope brutale qui rompt la «dormante» en trois battements des pieds et trois mouvements d’épaules synchronisés, nettement plus rapides que les battements de l’entrée. Il s’exécute sur un commandement du meneur adressé aux percussionnistes. Le troisième mouvement enfin, appelé sbaysiya, s’exécute, lui aussi  après un retour à la dormante, sur un commandement hurlé par lequel toute violence peut se dire: ‘ugtal : tue ; ‘al°ab : joue ; mût : meurs ; etc. Il s’exécute sur un commandement du meneur adressé aux percussionnistes. Il est composé lui aussi de trois battements des pieds et de trois mouvements d’épaules synchronisés, extrêmement rapides, souvent accompagnés de cris ou de phrases incompréhensibles ; souvent accompagnés de cris ou de phrases incompréhensibles ; ce dernier mouvement, couronnement du mouvement total par la violence du rythme des corps saisis par le commandement du meneur aux percussionnistes, exprime une stratégie du mouvement général du rang des danseurs qui font face aux instrumentistes, c’est-à-dire à l’ennemi fictif.».

Auteur : Maya SAIDANI

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Bandu

Bandu : danse interprétée par les femmes shawiya dans les Aurès et  plus précisément dans la région d’Aris elle est une des nombreuses variantes de la danse °abdawi.

Danse bandu

Chaque printemps, les shawi d’Arris célèbrent un rite de fécondité nommé bandu «arbre desséché» auquel on suspend des fruits secs et des légumes, en guise d’offrande. Au cours de ce rite, les jeunes filles dansent aussi une autre forme de °abdawi. On joue de la ghayta ou hautbois et des tbal ou gros tambours à deux peaux. On danse et on festoie en plein air. A l’arrivée du cortège, formé d’une chorale féminine, suivie des tambourinaires, les jeunes femmes dansent deux par deux, autour du bandu. Après avoir «évolué en cercle et en s’entrecroisant, elles s’immobilisent et dansent dos à dos. Durant cet arrêt, «seul un de leurs

pieds bat le sol, et l’on entend alors les tintements des khalkhâl» (Brahim Bahloul, 1986 : 22) Ensuite elles repartent soudainement en soulevant le volant de leur robe, maintenue avec les doigts aux extrémités du revers. Ces danses collectives, qui sont fort différentes de celles exécutées par des azriyât, se rapprocheraient plutôt des danses du Moyen Atlas et Nord marocain.

Auteur : Bezza MAZOUZI, 1990 : 40

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Barzana

Barzana : danse chorégraphique festive interprétée par les hommes dans le Touat et par les femmes dans le Gourara.

Barzana

Selon de nombreuses sources, barzana est une formule contractée de : al-bar jânâ, qui signifie «la joie est parmi nous». Cette danse exécutée par les hommes au Touat, aurait été créée pour fêter la victoire du Prophète Mohamed (que le salut soit sur lui) sur ses assaillants. Pour son exécution, les danseurs munis de cannes et autrefois, d’épées, avancent à petits pas, lèvent les cannes vers le ciel et les rabattent vers le sol tout en exécutant un chant dans un mouvement d’ensemble parfaitement synchronisé. Cette danse trouve son équivalent en Arabie saoudite.  Dans le Gourara cette même danse est exécutée par les femmes, les cannes sont remplacées par des palmes tressées. Les femmes célébraient ainsi autrefois, le retour des hommes de la guerre.

Auteur : Maya SAIDANI

Références : Musiques et Danses Patrimoine Algérien Page 71 “Cliquez Ici”

Blidâ

Blidâ : dans l’extrême Sud-ouest algérien, dans la tribu des Reguibet, danse individuelle exécutée par une femme mettant en évidence la grâce de ses mains.

La danse blidâ

Danse individuelle exécutée par une femme en solo mettant en évidence la grâce des mains accompagnées par le mouvement des genoux réalisant des mouvements horizontaux.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

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Barûd

Barûd : littéralement « décharge des fusils » c’est aussi le nom donné à des danses exécutées à Béni Abbes dans la Saoura, dans le Gourara, dans le Touat, …, et qui se terminent toutes par une salve synchronisée entre les fusils des participants.

Le barûd de Béni Abbès

Le barûd, représentation pendant laquelle sont esquissés des pas de danse, soutenus par des chants, se tient lors des festivités du mawlid, commémoration de la naissance du Prophète Mohamed (que le salut soit sur lui). Les participants se rassemblent et forment un cercle. Ils commencent leur spectacle en scandant des paroles sacrées au rythme des instruments à percussion et des tapements de mains. Les participants munis de fusils  bourrés de poudre  exécutent des pas de danse sur une chorégraphie déterminée en scandant ces mêmes paroles sacrées avec plus de ferveur. L’ambiance  gagne en intensité  lorsque des chants louent le Prophète (qsssl). Le spectacle se termine en apothéose par une salve unique. Toute la population, y compris les enfants nés dans l’année sont conviés à assister à cette cérémonie.

Barûd du Touat et du Gourara

Barûd est une  poudre fabriquée localement pour bourrer les fusils qui serviront d’accessoires à la danse du même nom. Dans le Touat et dans le Gourara; celle-ci  se pratique  en cercle. Pendant cette représentation, dirigée par le chef de l’ensemble se tenant au centre du cercle, une partie des danseurs munis de leurs fusils interprètent une formule mélodique à laquelle répondra le  second groupe. Les pas de danse vont de pair  avec les mouvements donnés aux fusils, vers le haut puis vers le bas comme pour se préparer à tirer sur le sol. Le groupe est dirigé par un chef qui donnera à travers des codes connus du groupe  (position du fusil, regard, position du corps, …) l’ordre de tirer. La danse se termine par une seule salve. La différence constatée entre ces deux régions, Touat et Gourara, est d’ordre technique et réside également dans le nombre des exécutants : pas plus d’une trentaine de participants dans le Touat, plus de cinquante dans le Gourara. Les chants interprétés dans les deux régions diffèrent également. Il est à noter pareillement que si le barûd est festif dans le Gourara, il est de nature plus agressive dans le Touat.

Auteur : Maya SAIDANI

Références : Musiques et Danses Patrimoine Algérien Page 71 “Cliquez Ici”

Çamawi

Çamawi : danse autrefois réservée aux femmes, aujourd’hui régie par une chorégraphie et exclusivement réservée aux hommes dans le Hodna, elle est une variante du zgayri des Oued Souf.

La danse çamawi

La danse çamawi se pratique sur le rythme faza°i ou fazani. Un musicien explique que c’est une variante du zgayri pratiquée à Oued Souf ceci qui explique en partie la présence de la cornemuse nommée mazuad. Le rythme est assuré par les tbal (tambours). Autrefois, individuelle, réservée aux femmes,  cette danse est aujourd’hui, pratiquée par les hommes en groupe. La chorégraphie qui lui est appliquée est récente et  semble destinée à la scène.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 2004 : 25

Références : Musiques et Danses Patrimoine Algérien Page 108 “Cliquez Ici”

Dabûs

Dabûs : danse exécutée par les hommes en groupe munis de cannes dans la tribu des Reguibet, dans l’extrême sud-ouest algérien.

La danse dabûs

Danse exécutée par les hommes en groupe munis de canne. Elle se rapproche semble-il de la barzana du Touat.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

Références : Musiques et Danses Patrimoine Algérien Page 57 “Cliquez Ici”

Dafâ’ir ou Sanamana

Dafâ’ir ou sanamana : danse rituelle exécutée par un couple de jeunes fiancés dans la tribu des Reguibet à Tindouf, dans l’extrême Sud-ouest.

La danse dafâ’ir

La danse des dafâ’il, est une danse rituelle exécutée par un couple de jeunes fiancés.  C’est la fiancée qui entre en scène en premier et sa danse est accompagnée par un instrument à percussion. Les paroles interprétées par les femmes lorsque la jeune femme entre dans le cercle où elle exécute la danse sont : «Yâ tfayla hazi gtatîk  sa°dak râh bîn yadîk » «Jeune fille soulève tes nattes ton destin est entre tes mains »

De longues années sont nécessaires à la préparation de cette cérémonie et c’est «lors de la naissance d’une petite fille,que les mères de jeunes garçons rendent visite au nouveau né afin de  réserver.

la future bru. Lorsque jeunes filles et jeunes hommes sont en âge de se marier, les femmes se réunissent pour les préparatifs de la cérémonie qui consiste à métamorphoser la jeune fille en femme. Pour l’occasion, les femmes se regroupent  chez la mère de la nouvelle élue, préalablement mise au courant. La métamorphose commence par la coiffure, une femme lui confectionne   de fines tresses qu’elle garnira de pierres décoratives marines (lakhraz) et  forme sur la tête de la jeune mariée une boule frontale  nommée qubâ. Les mains sont également embellies par le henné. La  cérémonie des fiançailles débute par les chants rythmés par les mains et la tazua, sorte de cuve sur laquelle est tendue une peau de chameau. Les hommes sont conviés à assister au rituel, leur rôle sera de  pousser le jeune prétendant à l’intérieur du demi-cercle afin qu’il se dirige vers sa fiancée. Il effectue autour d’elle trois tours rituels, puis la prenant par les mains, il l’invite à se lever. La jeune fille entame une danse rituelle, elle ôte le tissu couvrant sa tête et l’enroule autour de sa taille pour permettre à l’assistance de voir sa métamorphose. En fixant le sol, et en accord avec le rythme interprété par la tazua, elle met un pied devant l’autre, en fléchissant légèrement le buste, elle exécute  avec les mains une gestuelle dictée par la tradition. Mettant en suite un genou au sol, elle balance sa tête alourdie par la coiffure dans des mouvements ondulatoires. Lorsque le jeune homme réapparait, les youyous fusent. Il entoure sa future épouse en déployant les longues manches du drâ° (très large gandoura), il sautille sur un pied en joignant les bras. Il se dirige vers sa fiancée, l’enveloppe sous les larges pans de son drâ° symbolisant la possession définitive et la protection.»

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

Références : Musiques et Danses Patrimoine Algérien Page 56 “Cliquez Ici”

Darâ°â

Darâ°â : danse individuelle exécutée par une femme de la tribu des Reguibet, dans l’extrême Sud-ouest algérien,  habillée en homme et armée d’un fusil.

La danse darâ°â

Danse individuelle exécutée par une femme habillée en homme et armée d’un fusil.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

Références : Musiques et Danses Patrimoine Algérien Page 56 “Cliquez Ici”

Dhlîm  ou Gazra

Dhlîm  ou gazra : à Tindouf dans la tribu des Reguibet,  danse mixte exécutée en couple, mimant la parade nuptiale des autruches.

La danse de l’autruche : dhlîm

Cette danse mixte exécutée en couple est une imitation de la parade nuptiale des autruches. Ainsi pendant que la femme réalise des mouvements gracieux en reproduisant les danses de femmes de la région, l’homme exécute des bonds, tourne sur lui-même aidé par la tenue traditionnelle. C’est une parfaite imitation de l’autruche dans sa danse nuptiale. Il se rapproche ensuite de la femme, se met à genoux et l’entoure de ses bras.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 2004 : 39

Références : Musiques et Danses Patrimoine Algérien Page 58 “Cliquez Ici”

Durani

Durani : danse d’origine subsaharienne exécutée dans le Gourara ; voir danse swandî.

Swandî ou Durani

La danse swandî, nommée aussi durani,  se fait en frappant le sol des pieds, et c’est l’une des principales causes de sa prohibition aujourd’hui. Les raisons évoquées sont que sous cette terre nourricière que l’on se doit de respecter, nos semblables  sont enterrés. 

Les danseurs ne sont pas munis de qarqabu ;  tout en frappant le sol, ils  agitent les avant-bras d’avant en arrière, les bras étant collés au corps, en chantant une même phrase : «°Alîh salamu, °alîh salamu, …». Certains voient en cette danse agile et sportive une préparation à une partie de chasse. Les danses qarqabu et durani sont intimement liées et participent à la commémoration de sidi Blâl, le saint patron de la communauté d’origine °bîd. Ainsi, elles se partagent les mêmes musiciens, mais les rythmes sont distincts.

Auteur : Maya SAIDANI

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Gîrâ

Gîrâ : dans la tribu des Reguibet, dans l’extrême Sud-ouest algérien, danse individuelle exécutée par un homme mimant des postures de guerrier.

La danse gîrâ (danse guerrière)

Danse individuelle exécutée par un homme mimant des postures de guerrier, en équilibre sur une seule jambe, il exécute avec vivacité des mouvements alternatifs vers le haut puis vers le bas.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

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Hammaha

Hammaha : nommée également addi ‘arnan, c’est une danse exécutée exclusivement par les hommes dans le Mzab ; elle célèbre les cérémonies de mariage et stimule   les hommes lors de la twiza (entraide) pour le battage des épis (dit addi ‘arnan) notamment.

Hammaha

Danse locale, elle exprime la joie lors des  festivités. Sous les invocations de  Dieu et de son Prophète (qsssl), et les cris de joie, les hommes se mettent en rang serré, parfois en cercle fermé, frappant  les pieds, se balançant de droite à gauche. Elle est précédée souvent par al-°aydi qui est une évocation du Prophète (qsssl)  accompagné d’airs joyeux. La Hammaha célèbre les cérémonies de mariage, et   stimule   les hommes lors de la Twiza (entraide) pour le battage des épis dit « addi ‘arnan » notamment.

Auteur : Abdallah NOUH

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Haydus

Haydus : danse pratiquée au Maroc et dans la Saoura.

Danse haydus

Le Haydus interprété dans la région nord des Hauts Plateaux, est une danse à caractère collectif. Elle associe tout à la fois le chant, la poésie et la danse. Les hommes sont souvent  vêtus de djellabas et de pantalons blancs et d’une paire de babouches. Les femmes, portent un costume purement traditionnel. Un seul accessoire accompagne les danseurs du haydus, c’est le tambour sur cadre « le bandir ». Les participants(es) se mettent sur deux rangs se faisant face, hommes seuls, femmes seules ou hommes et femmes alternés, étroitement serrés, épaule contre épaule, ils forment un bloc. La danse est rythmée par les bandir  et par des battements des mains. Les mouvements sont collectifs : un piétinement, un tremblement qui se propage, entrecoupés d’ondulations larges. Les danseurs  témoignent d’un sens du rythme remarquable. Ils effectuent  pratiquement  le même geste en même temps. Le chant accompagnant la danse haydus repose sur des  poèmes d’une extrême concision, en général, deux vers  se répondent. Le premier est déclamé  par le meneur de la danse, puis repris par les danseurs qui le chantent longuement. Le poème est souvent improvisé et le haydus peut être l’occasion de joutes poétiques.

Auteur : Salim KHIAT, 2012 : 42-51

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Hubi

Hubi : danse traditionnelle exécutée par la tribu des dwi mni° dans la Saoura

La danse hubi

Le terme  «hubi»  est lié à une danse populaire connue de la région de la Saoura. Elle est  spécifique à la tribu de dwi mnî°, dans la localité des °bâdhlâ autrefois nommée Ghîr, au sud de Béchar. Elle se pratique lors des mariages et autres festivités. Cette danse est destinée à former les futurs couples à marier. Les hommes et les femmes y participent avec, chacun, un rôle à jouer. Les hommes se rassemblent et forment un demi-cercle en scandant des phrases  qu’ils accompagnent de claquements des mains et de pieds. Le spectacle commence par   la rasma, s’ensuit une séquence constituant le début de la présentation et l’entrée de la danseuse dans le demicercle, le rythme de la danse s’intensifie crescendo jusqu’à ce que les danseurs et le public atteignent un certain degré d’extase. Le terme hubi  se répète tout au long de cette danse dont les origines restent inconnues. Il peut signifier : «approche-toi, danse, joue …». Comme il peut dériver d’une autre expression émanant d’une légende ancrée dans la mémoire collective et qui signifie «celui qui occupe mes pensées» ou « celui dont je suis épris », car souvent dans le langage populaire on a recours au pronom masculin pour désigner la bien-aimée  par souci de préserver le secret de la relation ou par pudeur.

Auteur : Barka BOUCHIBA

Références : Musiques et Danses Patrimoine Algérien Page 44 “Cliquez Ici”

Lablûh

Lablûh : dans la tribu des Reguibet, dans l’extrême Sud-ouest algérien, danses mimant les tâches quotidiennes des femmes.

La danse twiza

Les danses mimant les tâches quotidiennes des femmes sont nombreuses, nommées lablûh, gadha, tabag, mahrâz, … elles reproduisent en groupe ou individuellement divers travaux. Ces danses incluent également l’entraide  nommée dans le Maghreb twiza. La twiza est une  pratique commune à tous les milieux ruraux  lorsqu’un membre du groupe organise d’importants travaux. Mimés, ces travaux divers selon qu’ils sont pratiqués par les femmes ou par les hommes se déclinent en danses. Chez les reguibet, parmi les danses sur le thème de la twiza,   l’on compte celle pratiquée par les femmes. C’est une danse collective imitant les travaux du quotidien tel que la préparation des grains de couscous, le tissage de la tente, …Lors de cette représentation, la maitresse des lieux est tenue de pratiquer cette danse simulant ses tâches quotidiennes.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

Références : Musiques et Danses Patrimoine Algérien Page 54 “Cliquez Ici”

Lâtandan

Lâtandan : danse pratiquée dans l’extrême Sud-ouest algérien, à Tindouf, dans la tribu des Reguibet.

La danse lâtandan

A l’origine, ce furent des chants très anciens : ‘andan, lâtandan, dânî dan. Ces chants sont accompagnés d’une danse  individuelle exécutée par une femme. Dans un mouvement lent et gracieux  elle fait bouger harmonieusement ses doigts.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

Références : Musiques et Danses Patrimoine Algérien Page 55 “Cliquez Ici”

Maghzal

Maghzal :

 dans la tribu des Reguibet, dans l’extrême Sud-ouest algérien, danse mimant les gestes de la femme lors de ses travaux de tissage.

La danse maghzal

Danse mimant les gestes de la femme lors de ses travaux de tissage.

Maghzal : danse pratiquée dans l’extrême  Sud-ouest algérien, à Tindouf, dans la tribu des Reguibet.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

Références : Musiques et Danses Patrimoine Algérien Page 55 “Cliquez Ici”

Mhârziyâ ou Thudîs

Mhârziyâ ou Thudîs

Mhârziyâ nommée aussi Thudîs est une danse individuelle pratiquée dans le Touat. Elle est exécutée par les  femmes à l’intérieur des maisons. Elle se pratique dans une allure modérée où la danseuse ne décolle pratiquement pas la plante des pieds du sol. L’habit traditionnel de la région participe à la grâce dont font preuve les exécutantes et où la danseuse tient du bout des doigts l’izar, sorte de voile recouvrant les femmes de cette région.

Auteur : Maya SAIDANI

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Mâyâ

Mâyâ : nom donné à un mode ou tab° interprété dans  le répertoire dit andalou et également à une danse  interprétée dans la tribu des Ghnânma dans la Saoura.

La danse mâyâ

La danse mâyâ est interprétée dans la localité d’Oued Saoura par la tribu des ghnânma.   Exécutée par un groupe de chanteurs et de percussionnistes, munis de tambour sur poterie : aqallal et sur cadre : le bandir, ces chants traditionnels reposent sur une poésie locale dans laquelle se mêlent des thèmes mystiques et profanes. La danse mâyâ se pratique en rang serré dans les places publiques lors des diverses cérémonies. Elle se décline sous la forme d’une joute verbale  agréable entre groupe masculin et groupe féminin, avec une mélodie et une harmonie particulières.  Elle est aussi bien exécutée par les hommes seuls que par les femmes seules, mais il arrive aussi que les deux s’y rejoignent.

Auteur : Mohamed TEHRICHI

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Nakh

Nakh : danse effectuée en position assise dite des cheveux exécutée à Oued Souf et à Tindouf.

La danse nakh

C’est une danse spécifique aux femmes. On s’y adonne lors des cérémonies de mariage pendant lesquelles les convives forment un cercle. Un groupe de jeunes filles célibataires et vêtues d’habits traditionnels s’alignent en rang. Sur le rythme radasi, interprété sur un tambour par des jeunes hommes eux aussi célibataires, les jeunes femmes font des mouvements de tête, en avant et en arrière, leurs cheveux suivent le mouvement et le jeune homme qui aurait jeté son dévolu sur une des jeunes filles pose sur la tête de l’élue un foulard. Les fiançailles deviennent officielles dés lors que les parents de la jeune fille donnent leur accord. Dans la région de Tindouf, les jeunes filles subissent un rite de passage et dansent pour la première fois devant la communauté. C’est la danse des cheveux dite nakh ou encore danse zhafâ’ir. Cette danse qui impose que la chevelure des jeunes filles -qui arrivent avec de nombreuses nattes -soit dénouée, marque le changement de statut de la jeune fille, ici disponible pour le mariage. Les femmes chantent, tandis que deux d’entre elles jouent et battent -à mains nues -la tazuwa (guaçca), grosse timbale. Les femmes mariées aussi dansent la danse des nattes (Viviane Lièvre, 1987 : 155). Curieusement, cette danse des cheveux ou nakh, exécutée par les jeunes filles à marier, devant les jeunes gens, se retrouve dans le Sud-est maghrébin et en Algérie dans la région d’Oued Souf. C’est une danse, dite assise, car seule la tête observe un mouvement semi-circulaire. A l’Est, ce sont le chanteur poète et le tambourinaire (joueur de tbal), qui assurent la musique. Elle est aussi dansée par les femmes âgées dans la région de Biskra, mais ici, pour implorer la pluie.

Auteur : Viviane Lièvre, 1987 : 127

Références : Musiques et Danses Patrimoine Algérien Page 106 “Cliquez Ici”

Qadha ou Tabag

Qadha ou tabag : danse pratiquée dans l’extrême  Sud-ouest algérien, à Tindouf, mimant les travaux collectifs d’entraide  (twiza) dans la tribu des Reguibet.

La danse de la gadha et du tabag

Cette danse mime les travaux effectués par les femmes lorsqu’elles traient les chamelles dans la qadha ustensile en calebasse et lorsqu’elles boivent le lait  accompagné de dattes contenu dans le tabag (large plat en rafia).

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

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Taghiyyadt ou Qarabila

Taghiyyadt / Qarabila

C’est une danse accompagnée de la zurna ou ghayta sorte de haut bois  du Mzab et du tbal (tambour). Les exécutants ont pour accessoires des tromblons (qarabila). La représentation se termine par la salve du barûd. Les membres de la troupe Qarabila  dansent aux sons de la zurna en tournant en cercle fermé, qui s’ouvre en demi-cercle. Dans une seconde phase, ils lancent les fusils vers le ciel, puis  les danseurs tournent sur eux même les fusils à la main.  Parfois un des membres se met au milieu du cercle, il danse puis plie la jambe en arrière, en s’appuyant sur l’autre, en changeant de jambe, il balance le fusil de l’épaule droite vers l’épaule gauche. Avant de tirer, les membres de la troupe se mettent en rang serré et droit, ils courent sur une petite distance, dirigent leurs tromblons en avant, puis orientent leurs fusils vers le sol pour produire une salve unique.

Auteur : Abdallah NOUH

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Qarqabu ou ‘ijamjan

Qarqabu ou ‘ijamjan

La danse qarqabu  fut à l’origine élaborée par les °bîd ou esclaves, à une époque heureusement révolue. Qarqabu (genre de crotales), est aussi le nom donné à l’instrument dont ils font usage.  Ce répertoire accompagné de danses est de toutes les cérémonies et possède son propre rituel lorsqu’il s’agit de la commémoration du saint patron de cette communauté : sidi Blâl. Pendant les mouvements qui accompagnent la danse, les exécutants se divisent en deux groupes, le premier composé de musiciens et le second, des danseurs. Les musiciens sont munis d’instruments à percussion tel que aqallal, taqalalt et tabaqayt plus petit et la ganga, en plus des qarqabu. Les danseurs, munis de qarqabu, chantent à l’unisson de courtes formules. Divisés en deux petits groupes variant de cinq à sept exécutants, ils se font face à nombre égal, se rapprochent, s’éloignent et se saluent à la fin de chaque phase. Le répertoire qarqabu possède sa variante  lunîs, plus intime, ce répertoire est interprété à l’intérieur des maisons ou dans le sanctuaire. En fait, lunîs est au qarqabu ce que le tagarabt est à l’ahellil.

Qarqabu : cliquettes de fer  en forme de double cymbale nommés ‘isaqawqawan dans l’Ahaggar, tishaqshaqin dans le Mzab. C’est aussi le nom donné à une danse exclusivement réservée aux hommes dans le Gourara et nommée aussi ‘ijamjan, rythmée par des instruments à percussion locaux et les qarqabu. A Ouargla, les participants de la danse du même nom évoluent en cercle ou se font face  munis de cliquettes.

Qarqabu (sorte de crotale) est une danse rituelle chorégraphique exécutée exclusivement par des hommes en groupe.

La danse qarqabu  fut à l’origine élaborée par les °bîd ou esclaves, à une époque heureusement révolue. Qarqabu (genre de crotales), est aussi le nom donné à l’instrument dont ils font usage.  Ce répertoire accompagné de danses est de toutes les cérémonies et possède son propre rituel lorsqu’il s’agit de la commémoration du saint patron de cette communauté : sidi Blâl. Pendant les mouvements qui accompagnent la danse, les exécutants se divisent en deux groupes, le premier composé de musiciens et le second, des danseurs. Les musiciens sont munis d’instruments à percussion tel que aqallal, taqalalt et tabaqayt plus petit et la ganga, en plus des qarqabu. Les danseurs, munis de qarqabu, chantent à l’unisson de courtes formules. Divisés en deux petits groupes variant de cinq à sept exécutants, ils se font face à nombre égal, se rapprochent, s’éloignent et se saluent à la fin de chaque phase. Le répertoire qarqabu possède sa variante  lunîs, plus intime, ce répertoire est interprété à l’intérieur des maisons ou dans le sanctuaire. En fait, lunîs est au qarqabu ce que le tagarabt est à l’ahellil.

Auteur : Pierre AUGIER, 1975 : 176-177

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Ra°yân al-khîl

Ra°yân al-khîl : nommé également  raqsat al-°awda, littéralement : « danse de la jument », elle était autrefois pratiquée dans le Hodna autrefois par les éleveurs de chevaux lors des cérémonies de mariages.

Danse ra°yân al-khîl ou raqsat al-°awda

Cette danse réservée aux hommes fut selon des sources locales inventée par les éleveurs de chevaux d’où son appellation ra°yân al-khîl. Exécutée lors des mariages, elle ouvrait le cortège lorsqu’autrefois la mariée était transportée à cheval et que les convives se déplaçaient à pied, à cheval ou à dos de chameaux. Lors de  son exécution, les danseurs miment les mouvements et les postures du cheval ou de la jument, ce qui justifie sa deuxième appellation : raqsat al-°awda (danse de la jument). Ils font correspondre aux mouvements de la tête faisant une série de mouvements : verticaux vers le haut et vers le bas puis horizontaux de droite à gauche, ceux de la jambe droite. Le mouvement des bras munis d’un bâton n’est pas en reste. Ils effectuent des figures en accord avec le rythme du bandir. La danse est accompagnée par la ghayta (sorte de haut bois) et les bandir (tambour sur cadre). Le répertoire interprété est spécifique à cette danse.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

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Rahaba

Rahaba : danse chorégraphique réservée aux hommes et exécutée dans les Aurès.

Danse rahaba

L’appellation de la danse  rahaba provient de l’arabe dialectal tarhab : souhaiter la bienvenue. Le répertoire musical réservé à cette danse  est  selon les tribus établis dans les Aurès, rythmé par la voix et les pas de participants ou par le bandir (tambour sur cadre). Lors de la danse les deux rangs se faisant face sont soit exclusivement constitués d’hommes, de femmes, ou mixtes. Par certain aspects, la gestuelle développée dans la danse  rahaba est similaire  au haydus décrit pour la Saoura et dans la région ouest des Hauts Plateaux. C’est en  été, après  les moissons, dans la fraicheur de la nuit et lorsque les lourds  travaux des champs étaient achevés que les chants des rahaba étaient autrefois interprétés pour le divertissement. Les thèmes abordés  sont divers : mystiques en début de soirée, appelant à la résistance du temps de la colonisation française, ou lyriques en f in de soirée. Il est à noter que bon nombre de chants dérivent aussi de  légendes ou de mythes.  Ainsi parmi les textes interprétés, agig ‘arabi constitué de quatre vingts vers,  raconte l’histoire d’un marié décédé le jour de son mariage et le chagrin de son père qui avant d’annoncer la mort de son fils, s’est mis à esquisser les pas de la rahaba en déclamant la poésie. Il existe  plusieurs variantes de la danse rahaba, et à Khenchela, l’on en dénombre  trois :- à l’ouest des Aurès, la danse  rahaba de la tribu  Aith ‘Ujana, se caractérise par  des déplacements vifs de l’ensemble des participants et une harmonie entre les mouvements exécutés par les épaules et ceux des jambes. Les textes interprétés  lors de la danse sont  raffinés et traitent de sujets divers ;- les rahaba de la tribu des °Mamra se caractérise par un jeu de jambes plus complexe où  la frappe sur le sol se fait tantôt avec le  pied droit, tantôt avec le pied gauche, les textes sont d’une facture plus modeste ;- les rahaba de la tribu des Nmamsha et les a°rash (sing. °arch : fraction) Shasher, se caractérise par des textes raffinés et une  harmonie entre le jeu de jambes et le mouvement des épaules. C’est une synthèse des deux rahaba déjà citées.

Auteur : Maya SAIDANI

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Raqsat al-fursân

Raqsat al-fursân : signifie (danse des cavaliers). Exécutée exclusivement par les hommes, elle   mime à pied, fusils à la main, la posture du cavalier lors de la fantasia dans la tribu des Ouled Nayal.

Raqsat al – fursân

Fursân (sing. fâras) signifie cavaliers, exécutée exclusivement par les hommes, elle mime à pied, fusils à la main, la posture du cavalier lors de la fantasia.

Auteur : Maya SAIDANI

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Rukbiya

Rukbiya : danse interprétée en binôme par les femmes dans le Touat.

Rukbiya

Rukbiya est une danse de femmes exécutée à l’intérieur des maisons. Rukbiya dérive de rukbâ  (le  genou) et c’est l’élément essentiel de cette danse. Pendant son  exécution, deux femmes se font face, sur un rythme très vif  accentué par la frappe de leurs mains, de celles de l’assistance et  des percussions,  elles avancent en soulevant le genou, sautillant sur l’autre jambe, dans une allure vive en accord avec le rythme.

Auteur : Maya SAIDANI

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Rzam

Rzam : danse pratiquée dans l’extrême  Sud-ouest algérien, à Tindouf, dans la tribu des Reguibet.

La danse al-rzam (tbal)

Danse individuelle exécutée par une femme ou par un homme. Lorsqu’elle est exécutée par une femme, tout en dansant elle joue de la tazua. L’homme pour sa part finit la danse assis sur l’instrument.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

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Sa°dawi ou Tawsi 

La danse mixte sa°dawi

La danse sa°dawi nommée aussi, tawsi, nayli, °amari, …est un fait rare en Algérie, dans la mesure où elle est une danse mixte dans  les nombreux °rûsh (sing. °arsh : fraction) de la tribu des Ouled-Nayal, d’où elle est semble-t-il originaire. Elle est répandue dans toute la région-centre des Hauts Plateaux : Djelfa, Bou-Saâda, Massaâd, Aflou, Laghouat, … et centre Est : Msila, où elle est nommée nasha°i et s’est aussi étendue à la partie Sud Est : Biskra, le Mzab, … Les pas de danses sont les mêmes pour les deux partenaires, mais l’homme danse avec un bâton ou un fusil en le brandissant. Quant aux femmes, la différence observée entre les danseuses dans diverses tribus et régions réside dans la gestuelle élaborée des mains. Chez les Ouled-Nayal, les femmes reproduisent les gestes effectués dans les travaux qu’elles accomplissent au quotidien lorsqu’elles roulent le couscous ; qu’elles filent la laine ou lorsqu’elles tissent pour ne citer que ces exemples. C’est une danse en groupe ou en solitaire. L’évolution des pas de danse est régie par des formules rythmiques, dont chacune correspond à un motif de danse. En règle générale, si le «premier pied se déplace sur la plante, le second suit à demi-pointe » (B. Bahloul, 1986 : 40). A Sidi Aïssa, prévaut le style tawsi, littéralement «paon», qui est une danse de femmes – en duo inspirée par la noble démarche de l’oiseau. (Viviane Lièvre, 1987 : 145).

Auteur : Bezza MAZOUZI

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Shar°â

Shar°â : danse exécutée en couple sur un tempo lent dans la tribu des Reguibet, dans l’extrême Sud-ouest algérien.

La danse shar°â

Danse exécutée en couple sur un tempo lent. L’homme est vêtu du drâ°â, robe aux larges  manches et la femme parée de sa plus belle tenue. Le rythme est réalisé sur la tazua accompagné par une guitare.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

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Taghanja

Taghanja : danse pratiquée dans l’extrême  Sud-ouest algérien, à Tindouf, dans la tribu des Reguibet.

La danse  taghanja

Taghanja signifie la poupée. Fabriquée en bois par les femmes, elle est vêtue d’habits traditionnels.  Animée par une des nombreuses participantes, la poupée calée dans la main de celle-ci exécute quelques figures pendant que les autres femmes  fredonnent : «As-tu vu la belle mon Dieu, donne nous la pluie» ou «Taghanja mon Dieu et que les nuages nous apportent la pluie». Le but de ce rituel est d’implorer la clémence de Dieu  pour que la pluie tombe.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

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Tahigalt

Danse tahigalt

Tahigalt est le nom d’une forme musicale et d’une danse originaire de l’Ajjer où elle est plus connue sous le nom de tahemmat. Autrefois tahigalt se faisait la nuit pour toute occasion de réjouissance ou pour le plaisir de la danse collective. Actuellement les tahigalt sont exécutées dans une forme qui ne diffère guère de celle des tindé : les femmes sont assises en groupe serré autour d’une soliste et d’un tambour qui peut actuellement être remplacé par un tindé, un jerrycan métallique ou tout autre tambour. Quelquefois, lorsque l’exécution se déroule dans un cadre intime, une femme ou deux osent esquisser quelques pas de danse qui consistent en de légères génuflexions pendant que les bras restent à l’horizontale, tenant parfois un bâton, et que les mains font de petits mouvements amplifiés par les pans de la robe.

Auteur : Nadia MECHERI SAADA, 1986 : 79

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Tahwal

Tahwal : danse de possession dans le Nord-est algérien.

Tahwal danse de possession

«Tahwal, synonyme d’agitation, remous, perturbation est une danse de possession, autrefois interdite aux jeunes filles » Mouni Djekrif. La danse tahwal pratiquée par les femmes et aussi par les hommes avec quelques différences marquées du corps, s’exécute debout et pour les femmes âgées agenouillés en agitant la tête et le torse de l’avant vers l’arrière, les yeux fermés.

Les hommes gardent souvent les mains derrières le dos en signe de soumission. Les mouvements exécutés par les femmes diffèrent selon les thèmes abordés et les rythmes exécutés. A titre d’exemple, lors des phases du rituel °arbûn dans la ville d’Annaba, les fqirât interprètent divers rythmes à des tempi différents. Les femmes passent ainsi de mouvement corporel modéré, les bras le long du corps à transe. Lorsque le thème de la mère est abordé, tout en dansant, les femmes miment avec les bras les mouvements du nageur et il en sera de même lorsque les fqirât abordent le répertoire subsaharien dit diwan et les femmes au plus fort de la transe, miment une des nombreuses danses réservées à la transe.

Auteur : Maya SAIDANI

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Tazangharaht

Tazangharaht : danse traditionnelle sans tambour exécutée exclusivement par les hommes  touaregs.

Tazangharaht

La tazangharaht est organisée, en général, le soir, quand les activités liées au travail agricole déclinent. Elle constitue une occasion de défoulement pour ces jardiniers très occupés pendant la journée par les travaux des champs. Les femmes peuvent également improviser une tazangharaht pour guérir une personne atteinte de folie. La tazangharaht se distingue des autres genres musicaux par l’absence d’instruments de musique. En effet, la camposition musicale de la tazanghareht consiste en un chant de femmes en solo. Au cours du même chant, plusieurs solistes peuvent chanter en alternance ou en même temps des parties mélodiques distinctes. Ces danses donnent souvent lieu à la transe considérée comme un état de folie recherché, car le corps s’y libère et s’y débarrasse ainsi de toutes les fatigues accumulées pendant la journée de labeur dans les champs. Le repértoire de tazangharaht contient onze titres dont chacun possède ses propres textes comme suit : Erambah, Tablohammit, Tadibarget, Izirayen, In Tamloumalin.

Auteur : Diba BADI

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Ti kedda

Ti kedda : grande danse mixte exécutée traditionnellement la nuit, du coucher au lever du soleil, lors des grandes fêtes familiales dans l’extrême  Sud-ouest algérien, à Tabelbala.

La danse Ti  kedda

Ti kedda littéralement «petit (ti) pied (kedda)», est une grande danse mixte exécutée traditionnellement la nuit, du coucher au lever.

du soleil, lors des grandes fêtes familiales (mariage, circoncision et naissance d’un garçon). Dans cette danse, se font face une ligne d’hommes et une ligne de femmes effectuant des petits pas d’avant en arrière. Ici, seuls les battements de mains et l’impact des pieds sur le sol forment un soubassement rythmique au chant antiphonal, où alternent chœurs d’hommes et de femmes. Après une longue introduction chantée par quelques protagonistes, lalayu «lala (chanter) et yu (à plusieurs) » les hommes chantent sur l’onomatopée «lalala», tandis que les femmes leur répondent sur la partie à texte. Les battements de mains marquent les temps forts de la danse en appuyant les pas des danseurs. Cette configuration se répète jusqu’à ce que le cheikh, responsable du chant et de la danse, annonce la fin du chant par une note aiguë. Les textes, au contenu profane, sont en arabe. Ti kedda se pratique aussi sous sa forme chantée, sans danse, par les hommes et les femmes mais séparément. Dans ce cas, chacun s’accompagne d’un tambour différent, qui semble être associé au sexe qui l’utilise (la timbale hadbir pour les hommes et le tambour sur cadre tisgamt pour les femmes.) Quand les femmes chantent seules Ti kedda, la forme change de nom. Elle est alors appelée wuti n’gueniw. Dans les deux cas, la configuration du chant est calquée sur Ti kedda et reste antiphonale.

Auteur : Cécile FUNKE, 2008 : 165-166

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Trig al-khil

Trig al-khil : danse réservée aux femmes où les pas de la danseuse miment ceux du cheval.

Danse trig al-khîl

Trig al-khil, danse réservée aux femmes, fait partie des ‘abrid, où les pas de la danseuse se confondent avec ceux du cheval ou de la jument lorsqu’un cavalier habile fait danser sa monture.

Trig tumabile : danse dont l’appellation signifie : « pas de danse de l’automobile », et  exécutée dans les Aurès.

Auteur : Bezza MAZOUZI, 1990 : 40

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Tritima

Tritima : danse  individuelle offensive exécutée exclusivement par les femmes de la tribu des Reguibet, dans l’extrême Sud-ouest algérien.

La danse guerrière : Tritima

La danse tritima est une danse individuelle offensive exécutée exclusivement par les femmes de la tribu des rghibat dans la région de Tindouf. Accompagnée par un ensemble constitué exclusivement d’instruments à percussion, la participante, dans un mouvement de jambes vif, ‘faisant du sur place’, comme pour prendre le départ,  exécute avec les bras des gestes menaçants. Elle exhibe ses bras, montre les poings, exprime avec son visage sa colère et menace du regard ses éventuelles assaillants.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 1996 : 29-37

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Twiza

Twiza : signifiant « entraide », c’est le nom donné à une danse dans le Touat.

Twiza Twiza

est un concept connu d’une partie du Maghreb, et signifie entraide.  Lorsque les femmes roulent une grande quantité de couscous pour préparer un mariage ou pour préparer les provisions de l’hiver, et qu’elles font appel aux voisines, amies, …, pour les assister dans cette lourde tâche, c’est une twiza. Les hommes organisent une twiza pour les travaux des champs ou lorsque les canaux d’irrigation alimentés par la foggara sont obstrués par le sable. Afin d’alléger le fardeau de ce lourd labeur, le rythme de l’Aqallal et autres instruments à percussion et les mélodies du zamâr du groupe des zfâfniyâ se mêlent aux bruits des pioches et autres outils. Une association en a constitué une danse dont la chorégraphie rappelle ce principe de l’entraide, sans lequel la société n’aurait pu se développer.

La danse twiza

Les danses mimant les tâches quotidiennes des femmes sont nombreuses, nommées lablûh, gadha, tabag, mahrâz, … elles reproduisent en groupe ou individuellement divers travaux. Ces danses incluent également l’entraide  nommée dans le Maghreb twiza. La twiza est une  pratique commune à tous les milieux ruraux  lorsqu’un membre du groupe organise d’importants travaux. Mimés, ces travaux divers selon qu’ils sont pratiqués par les femmes ou par les hommes se déclinent en danses. Chez les reguibet, parmi les danses sur le thème de la twiza,   l’on compte celle pratiquée par les femmes. C’est une danse collective imitant les travaux du quotidien tel que la préparation des grains de couscous, le tissage de la tente, …Lors de cette représentation, la maitresse des lieux est tenue de pratiquer cette danse simulant ses tâches quotidiennes.

Auteur : Maya SAIDANI

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Zgâyri

Zgâyri :  danse réservée aux hommes dans la région d’Oued Souf.

La danse  zgâyri

Cette danse est exclusivement réservée aux hommes. En cercle, les participants  lèvent un pied en s’appuyant sur l’autre, en sautillant ils accompagnent leur mouvement par un harmonieux jeu d’épaules.  Cette danse qu’on exécute sur le rythme du même nom : zgâyri  est accompagnée par les airs de la  zurna.

Auteur : Brahim BAHLOUL, 2004 : 27

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